Méthodologie

Méthodologie

La méthodologie est tout aussi importante que le contenu des leçons. Elle a été inventée par Moshe Feldenkrais pour respecter l’autonomie de chaque élève, offrant des outils pour apprendre par soi-même et développer ainsi son propre cheminement, à l’instar de l’apprentissage que fait le jeune enfant. Quand il n’est qu’un nourrisson et encore dépourvu de muscles, c’est en découvrant par lui-même, sans explications venant de l’extérieur et sans imitation, que l’enfant parvient, en se dépêtrant avec son squelette et en s’aidant de la gravité, à se retourner en position couchée, puis à se tenir à quatre pattes, s’asseoir, se lever et enfin à marcher.
Les cours proposent d’explorer à travers une démarche individuelle, des stratégies importantes comme la réduction de l’effort et la lenteur pour mener à plus d’efficacité, d’aisance, de confort, une meilleure organisation globale et jouir enfin de la beauté du geste qui en résulte et du plaisir de le faire.

La méthode s’adresse à l’ensemble du système nerveux, à l’ensemble de la personne tant au plan sensoriel, qu’émotif et intellectuel. Ainsi, au fur-à-mesure des leçons, l’élève apprend-il à percevoir son corps comme un tout et à affiner ses perceptions : relier pensée et corps, développer les sensations kinesthésiques, explorer l’importance de l’imagination dans la réalisation du mouvement, élargir les possibles de sa mobilité. Bref, c’est donc par le mouvement et grâce à une participation de l’ensemble de la personne dans le mouvement que l’apprentissage peut se faire à différents niveaux. Moshe Feldenkrais était persuadé que quand on sait ce que l’on fait, on peut faire ce que l’on veut.

Les méthodes somatiques (au nombre de trente) s’intéressent à “l’apprentissage de la conscience du corps en mouvement dans son environnement social et physique”. En font partie: l’Eutonie de Gerda Alexander, la Technique Alexander, le “Body-Mind Centering de Bonnie Bainbridge-Cohen. Voir Yvan Joly, “L’éducation somatique : au-delà du discours des méthodes”, Bulletin de l’Association des praticiens de la méthode Feldenkrais de France, n°14, hiver 1993, p.1.